Archaeological artifacts are often found damaged, fragmentary, and with faded details, as they may have endured long periods of time in environments that were harmful to their preservation. After being unearthed these objects show the effects of these conditions and may not be in an appropriate state for exhibition or study. Through the collaboration of conservators and archaeologists, each object can be treated according to its unique history.
Ancient Coins
The Roman coins on exhibition were made an alloy of copper and silver, known as billon. Small, standardized blanks of the coins were produced before placing them between two dies. An image of a Roman die can be seen below. These dies would have the designs of the obverse and reverse of the coins and would be hit with a hammer in order to get an impression of the images on either side of the blank. The result is a coin with a readable image on each side. When Queen’s acquired these coins they showed high levels of corrosion, which obscured the reading of both the obverse and reverse of the coins.
Les objets archéologiques sont souvent retrouvés endommagés, fragmentés et avec des détails effacés, car ils peuvent avoir subi de longues périodes dans des environnements défavorables à leur préservation. Après avoir été déterrés, ces objets montrent les effets de ces conditions et peuvent être trop détériorés pour l'exposition ou l'étude. Grâce à la collaboration de conservatrices et d'archéologues, chaque objet peut être traité en fonction de son histoire unique.
Pièces de monnaie antiques
Les pièces romaines exposées sont fabriquées à partir d'un alliage de cuivre et d'argent, nommé billon. De petits flans standardisés étaient produits avant d'être placés entre deux matrices. Une image d'une matrice romaine est présentée ci-dessous. Ces matrices portaient les dessins de l'avers et du revers des pièces et étaient frappées avec un marteau afin d'obtenir une impression des images de part et d'autre de l'ébauche. Le résultat est une pièce avec une image visible de chaque côté. Lorsque Queen's a acquis ces pièces, elles présentaient des niveaux élevés de corrosion qui obstruaient la lecture des deux faces des pièces.
Image Caption. Half of a Roman obverse die used to produce silver denarii (Image by Lisa Brundle “The Portable Antiquities Scheme”, CC BY 2.0, via Wikimedia Commons).
Légende. Moitié d'une matrice romaine utilisée pour produire des deniers d'argent. (Image de Lisa Brundle "The Portable Antiquities Scheme", CC BY 2.0, via Wikimedia Commons).>
Art Conservation students conduct conservation treatments on coins in the Diniacopoulos Collection as part of their training in the conservation of metal artifacts. This work begins with technical analysis to understand the current condition of the object, collaboration with Classics students and professors to understand its history, and finally, interventive treatment if necessary. Art Conservation students must determine if they are seeing corrosion on the surface of a coin, or materials from previous conservation treatments that may have changed in appearance over time. If left untreated, active corrosion can sometimes lead to continuous degradation of sound metal and permanent loss of detail and material. This is where thorough analysis is key to ensure the preservation of the coins. Then, using ethical standards from the Canadian Association for Conservation of Cultural Property, students decide whether it is appropriate to remove corrosion or any previous restoration materials.
Art Conservation students typically use X-Ray Fluorescence Spectroscopy (XRF) to determine what elements are present on a coin’s surface, which can help students learn about metals the coin is made of, the coin’s previous archaeological burial environment, and previous restoration materials. Other imaging techniques, such as Micro-Computerized Tomography (Micro-CT) scanning and Reflectance Transformation Imaging (RTI) can be completed on the coin to better visualize iconography present. This is where Classics students come in - their expertise assists in the identification and interpretation of these images, which can guide the conservation students’ treatment, while also informing an understanding of where a coin is from, and how it may have been made and used in ancient times. With knowledge of the coin’s iconography from this collaboration with Classicists, Conservation students use small tools like acupuncture needles, etymology pins, and scalpels to slowly and carefully remove layers of corrosion and reveal the images hidden beneath. This process is not straightforward, and Classics students are often regularly consulted as the iconography is gradually revealed.
This coin (DN 43) is an example of previous student work, where Classics and Art Conservation students worked together to analyze, treat, and interpret the coin. Thanks to these efforts, this coin is now a valuable learning tool for researchers and students.
Les étudiant.e.s en conservation-restauration effectuent des traitements de conservation sur les pièces de monnaie de la collection Diniacopoulos dans le cadre de leur formation à la conservation des artéfacts métalliques. Ce travail commence par une analyse technique pour comprendre l'état de l'objet, une collaboration avec les étudiant.e.s en études classiques et les professeures pour comprendre son histoire, et enfin, un traitement d'intervention si nécessaire. Les étudiant.e.s en restauration doivent déterminer s'ils voient de la corrosion à la surface d'une pièce de monnaie ou des matériaux provenant de traitements de restauration antérieurs qui ont pu changer d'aspect au fil du temps. Si elle n'est pas traitée, la corrosion active peut parfois entraîner une dégradation continue du métal intact et une perte permanente de détails et de la matière en-soi. C'est là qu'une analyse approfondie est essentielle pour garantir la préservation des pièces. Ensuite, en s'appuyant sur les normes éthiques de l'Association canadienne pour la conservation et la restauration des biens culturels, les élèves décident s'il convient d'éliminer la corrosion ou tout matériau précédemment utilisé pour la restauration.
Les étudiant.e.s en conservation-restauration utilisent la spectroscopie de fluorescence aux rayons X (XRF) pour identifier les éléments présents à la surface d'une pièce de monnaie, ce qui peut les aider à en savoir plus sur les métaux dont la pièce est composée, sur l'environnement archéologique dans lequel elles ont été enfouies, et sur les matériaux de restauration utilisés précédemment. D'autres techniques d'imagerie, telles que la tomographie micro-informatique (micro-CT) et l'imagerie par transformation de la réflectance (RTI), peuvent être utilisées pour mieux visualiser l'iconographie présente sur les pièces. C’est ici que les étudiant.e.s en études classiques entrent en jeu: leur expertise permet d'identifier et d'interpréter ces images, ce qui peut guider le traitement tout en permettant de concevoir le lieu d'origine d'une pièce et la manière dont elle a pu être fabriquée et utilisée dans l'Antiquité. Connaissant l'iconographie des pièces grâce à leur collaboration avec les classicistes, les étudiant.e.s en conservation-restauration utilisent de petits outils tels que des aiguilles d'acupuncture, des épingles d'étymologie et des scalpels pour enlever lentement et soigneusement les couches de corrosion et révéler les images cachées. Ce processus est ardu, et les étudiantes en études classiques sont régulièrement consultées au fur et à mesure que l'iconographie est dévoilée.
Cette pièce (DN 43) est un exemple de travail étudiant antérieur, où les étudiantes en études classiques et en conservation-restauration ont travaillé ensemble à l'analyse, au traitement et à l'interprétation de la pièce. Grâce à ces efforts, cette pièce est aujourd'hui un outil d'apprentissage précieux pour les chercheur.e.s et les étudiant.e.s.
Image Caption. These images show the obverse of a coin treated by Art Conservation Students in conjunction with Classics Students. The left image shows an RTI image of the coin before it was treated. The middle photo shows the coin before treatment, with blue and red corrosion. The right image shows the coin after treatment, with corrosion reduced to reveal a portrait of Emperor Tiberius and the legend in Greek, with the name of the Emperor and his titles (ΤΙΒΕΡΙΟΣ ΚΑΙΣΑΡ ΣΕΒΑΣΤΟΣ = Tiberius Caesar Augustus). Classicists were able to determine that the coin was minted in Alexandria, Egypt, in 27-28 C.E. as indicated by the year of the reign in front of the neck of emperor Tiberius (L ΙΔ = 14). Images courtesy of Kaoru Yui.
Légende. Ces images montrent l'avers d'une pièce de monnaie traitée par les étudiantes en conservation-restauration en collaboration avec les étudiantes en études classiques. L'image de gauche montre une image RTI de la pièce avant qu'elle ne soit traitée. La photo du milieu montre la pièce avant traitement, avec de la corrosion bleue et rouge. L'image de droite montre la pièce après traitement, la corrosion ayant été réduite pour révéler un portrait de l'empereur Tibère et la légende en grec, avec le nom de l'empereur et ses titres (ΤΙΒΕΡΙΟΣ ΚΑΙΣΑΡ ΣΕΒΑΣΤΟΣ = Tiberius Caesar Augustus). Les classicistes ont pu déterminer que la pièce a été émise à Alexandrie, en Égypte, en 27-28 avant notre ère, comme l'indique l'année du règne devant le cou de l'empereur Tibère (L ΙΔ = 14). Images reproduites avec l'aimable autorisation de Kaoru Yui.
Image Caption. These images show the other side, or reverse, of the same coin as above. The left image shows a heavy layer of blue and red corrosion on the coin, which obscures all of the iconography on the surface. The right image shows the same area after removal of this corrosion to expose a portrait of Emperor Augustus and remnants of the legend (ΘΕΟΣ – ΣΕΒΑΣΤΟΣ = Divus Augustus). Images courtesy of Kaoru Yui.
Légende. Ces images montrent l'autre face, ou revers, de la même pièce ci-dessus. L'image de gauche montre une épaisse couche de corrosion bleue et rouge sur la pièce, qui masque toute l'iconographie de la surface. L'image de droite montre la même zone après l'élimination de cette corrosion pour exposer un portrait de l'empereur Auguste et des traces de la légende (ΘΕΟΣ - ΣΕΒΑΣΤΟΣ = Divus Augustus). Images reproduites avec l'aimable autorisation de Kaoru Yui.
Lekythos
In ancient Greece, the lekythos was a vase used to contain oil, often perfumed. The slender and long neck coupled with the wide mouth and delicate handle made it the optimal shape for slowly pouring oil out of the vase. Our vase (DC 14) is missing almost all body. It can, however, been reconstructed as cylindrical on the basis of specimens with similar profile of the mouth and foot. (Drawing below) On the shoulder is a frieze of palmettes realized in black-figure technique. The lower part of the body was decorated with a meander.
Lécythe
En Grèce antique, le lécythe était un vase utilisé pour contenir de l'huile, habituellement parfumée. Le col long et élancé, la large ouverture et l'anse délicate en faisaient la forme optimale pour verser lentement l'huile du vase. Notre vase (DC 14) n'a pratiquement plus de corps. Il peut toutefois être reconstruit comme étant cylindrique en se basant sur des spécimens dont l'embouchure et le pied présentent un profil similaire (dessin ci-dessous). Sur l'épaule se trouve une frise de palmettes réalisée selon la technique de figure noire. La partie inférieure du corps est décorée d'un méandre.
Image Caption. Lekythos (DC 14) fragments before treatment under UV light, showing shellac from previous treatment fluorescing.
Légende. Fragments du lécythe (DC 14) avant traitement sous lumière UV, montrant la fluorescence de la gomme-laque d’un traitement précédent.
When this artifact began to be treated by our team it still held evidence of previous restorations. Aged shellac adhesive was visible on break edges and obstructed fragments from fitting back together. Conservation students removed the aged shellac with ethanol on cotton swabs and scalpel action. The object also had traces of salts that likely became embedded in the ceramic body from ground water while it was in an archaeological environment. These salts can expand and migrate through the porous ceramic, resulting in damage to the structure and decorative elements. To mitigate this, researchers desalinated the fragments to remove soluble salts. They placed the fragments in successive baths of clean water and measured the salt content to determine when enough salts had been pulled out of the ceramic and into the water to be safe. Finally, the fragments were reassembled into a partial reconstruction- much like a three-dimensional puzzle!
Quand notre équipe a commencé à traiter cet artéfact, il présentait encore des traces de restaurations antérieures. De la gomme-laque vieillie était visible sur les bords des cassures et empêchait les fragments de bien s'emboîter. Les étudiantes en conservation ont enlevé la gomme-laque vieillie avec de l'éthanol sur des cotons-tiges et au scalpel. L'objet présentait également des traces de sels qui se sont probablement incrustés dans la céramique via des eaux souterraines alors que le vase se trouvait dans un environnement archéologique. Ces sels peuvent s'élargir et migrer à travers la céramique poreuse, ce qui endommage la structure et les éléments décoratifs. Pour remédier à ce problème, les chercheuses ont dessalé les fragments afin d'éliminer les sels solubles. Elles ont placé les fragments dans des bains successifs d'eau propre et ont mesuré la teneur en sel des bains afin de déterminer quand suffisamment de sels avaient été retirés de la céramique et introduits dans l'eau pour ne plus présenter de danger. Enfin, les fragments ont été réassemblés pour former une reconstitution partielle, un peu comme un casse-tête en trois dimensions!
Image Caption. Removing under the microscope old, discoloured shellac adhesive from fragments of the lekythos DC 14 . The left image shows a conservator gently using a scalpel to remove the somewhat flexible shellac. The middle image shows an edge of a fragment before shellac removal, while the right image shows the same area after shellac removal.
Légende. Retrait sous le microscope de la gomme-laque ancienne et décolorée des fragments du lécythe (DC 14). L'image de gauche montre une étudiante utilisant délicatement un scalpel pour retirer la gomme-laque légèrement flexible. L'image du milieu montre le bord d'un fragment avant le retrait de la gomme-laque, tandis que l'image de droite montre la même zone après le retrait de la gomme-laque.
Image Caption. Fragments of the lekythos DC 14 submerged in distilled water for desalination.
Légende. Fragments du lécythe (DC 14) submergés dans de l'eau distillée pour les désaliniser.
The reconstruction allowed for further study of this vessel by archaeologists. After the foot and upper portion were reconstructed, the lekythos was drawn using techniques and conventions used by the field of archaeology. The drawing was then compared to published vessels to confirm the relative shape, and dating.
La reconstruction a permis aux archéologues une étude plus approfondie de ce vase. Après la reconstruction du pied et de la partie supérieure, le lécythe a été dessiné selon des techniques et des conventions utilisées dans le domaine de l’archéologie. Le dessin a été par la suite comparé à des vases d’autres collections afin de confirmer sa forme, ainsi que sa datation.
Image Caption. After readhering the remaining fragments of the lekythos DC 14, researchers were able to reconstitute its approximate shape, as shown by the figure on the left. The right image shows the archeological drawing of lekythos DC 14.
Légende. À gauche: après avoir recollé les fragments restants du lécythe (DC 14), les chercheuses ont reconstitué approximativement sa forme. À droite: dessin du lécythe (DC 14) selon les conventions archéologiques.
Image Caption. Lekythos (DC 14) before treatment.
Légende. Lécythe (DC 14) avant traitement.